Texte « coup de cœur » en première page

Entre fracas et intégrité

Impossible de gommer le handicap, de faire abstraction de la lourde chape des dégâts irrécupérables qu’il inflige à nos corps abîmés et meurtris à vie. Le grand mystère de l’incarnation humaine nous révèle au fur et à mesure que nous grandissons que ce corps est doté d’une âme, qui vient vibrer au grand souffle de la vie, tous deux corps et âme enveloppés par l’esprit comme un grand emballage cadeau, un vertigineux courant  de joie et de lumière qui nous transcende, nous élève, nous rend intacts à notre humaine condition : nous on est là, entre le fracas et l’intégrité, juste au centre, appliqués à survivre, étonnés de vivre, heureux plus souvent que prévu.

David Légeret, facilité par Catherine, sa maman

Editorial

Ce sont nos correspondants Facilités qui ouvrent ce nouveau numéro de Fleur de Parole en partageant leurs ressentis dans une exceptionnelle Table Ronde virtuelle autour de trois aquarelles : quatorze participants, des textes inouïs et une certitude : la CF soigne « ça me fait une petite guérison » écrit Jean-Pierre C. Ce sont eux encore qui écrivent seize textes pour traiter le thème proposé, le confinement dû au Covid-19 qui bouleverse nos existences :

« Glaçantes les forces négatives de la peur et de la maladie » s’exclame Olivier Wenger.

Actifs, engagés, lucides et passionnants, nos correspondants se sont exprimés grâce à la CF, cet outil précieux que nous présente Martine Vonarburg : c’est sa rencontre avec un enfant autiste qui va lui « permettre de réaliser que c’est le pouvoir faire qui est handicapé et non la personne elle-même ». Martine nous expose le développement, son élargissement en Psychophanie et la pratique de cette « méthode simple ouverte à tous. » Aux adultes, aux adolescents, aux enfants et même aux tout petits, ce que nous explique Line Short dans son article Psychophanie et Enfance.

Caroline Short nous présente son nouveau livre « Habiter ma vie – au-delà des apparences » dans lequel nous sommes invités à la suivre sur son chemin de vie et son formidable cheminement intérieur.

Catherine Légeret

Sommaire

• Editorial
• Table ronde virtuelle des personnes facilitées
• La CF n’est pas un métier mais un outil – Conférence de Martine Vonarburg
• Importance de se dire au travers de la CF et de la PPH – Caroline Short
• Psychophanie et enfance – Line Short
• Alexy, jeune enfant, s’exprime en Psychophanie
• Des textes et des dessins pour se dire – « Le confinement » – Divers auteurs
• Règlement pour le fonds d’aide
• « Habiter ma vie – au-delà des apparences » Caroline Short
• Vous avez la parole
• Agenda
• Formations en Suisse romande

Texte « coup de cœur » en première page

Au lieu d’être un produit individuel de nos cerveaux, dont nous détenons chacun une parcelle, la conscience serait plutôt un champ dont nous sommes le réceptacle. Ce n’est pas la conscience qui est en nous, c’est nous qui sommes immergés dans la conscience.

Virginie Gomez, rédactrice en chef de l’Inexploré, hors série N° 1 « Une nouvelle conscience »

Editorial

« Chaque fois que je prends la parole, chaque fois qu’on me la donne, je fais le mur, je casse la baraque-handicap, je m’évade du silence imposé, je vole : légèreté – looping – piqué vertigineux. Alors que de son côté ma pensée, elle, s’incarne, se matérialise, se fait entendre : conversation, débat, dialogue, avis futé ou parole en l’air ont le feu vert. Dans ce double mouvement de libération volatile et de concrétisation potière, bien dans l’argile de la parole qui prend forme, la communication peut advenir : je suis entendu et j’écoute à mon tour. Dans cet échange je trouve en étrenne ma dimension d’homme intègre, un moment d’égalité profondément ressentie qui élève et qui répare. Je viens à votre rencontre et vous m’accueillez : je quitte mon exil ». (David)

La communication n’est-elle pas un outil efficace pour révéler qu’une personne polyhandicapée a conscience d’elle-même ? Cette question – dont nous connaissons la réponse en CF – suscite un débat auquel nous apportons tout au long de ce numéro un autre éclairage que celui proposé par le « Petit Laboratoire du Polyhandicap » à Fribourg (p 19). Le texte de Josette Cornaz Perrier (p 7) ouvre une perspective nouvelle sur la reconnaissance scientifique de la CF.

David et Catherine Légeret

Sommaire

• Editorial
• David, un artiste qui transmute sa condition
• « Je me laisse guider par David » – Catherine Donnet
• Hyperscanning – Josette Cornaz Perrier
• Les intelligences multiples et le handicap – Line Short
• Des textes et des dessins pour se dire – « Autoportraits » – Divers auteurs
• La conscience de soi au prisme du polyhandicap – Un autre point de vue
• Le coin du libraire : deux livres parus récemment
• Vous avez la parole

Texte « coup de cœur » en première page

Mes divers moyens d’expression

« Quand je suis avec quelques mots qui sortent de ma bouche ça vous plaît beaucoup. Pour moi, c’est toujours étrange mais, en les donnant, je m’approche plus de votre schéma d’homme.

Tracer des mots avec ma main sur le papier c’est fait, j’y arrive un peu. Mais écrire seul mes mots de tête c’est seulement avec la CF. Les photos à donner et montrer, c’est me faire comprendre un peu et ça vous rassure mais ça n’explique pas mon cœur et moi, oui moi, dans ma vie.

Je ne suis pas un bavard en CF mais je donne mes gorgées de mots du moment. Ici ça glisse bien vers toi. Avec les photos c’est un tout petit début, ça ne glisse pas de moi vers l’autre.

Oui j’écris mon moment de vie avec la CF. »

Texte spontané de Garvince, 18 ans troubles autistiques, facilité par Isabelle, facilité par Isabelle Courrier

Editorial

Ce numéro s’ouvre sur la conférence de Léonore Ross venue nous parler du Pouvoir des mots, ce pouvoir dont on mesure cruellement l’impact quand on est privé de parole et dont on fait l’expérience puissante quand enfin on peut y accéder grâce à la CF : c’est ce que vous allez découvrir dans les propos échangés au cours de la Table ronde qui a suivi. Ensuite les dessins et les dialogues qui les expliquent vont vous stupéfier par l’acuité et la profondeur de leurs propos, les Hommes-feuilles de l’arbre des handicapés d’André ou l’Echelle de vie de Nicola, le Manteau de mendiant de Marie, ou Nicolas qui se hisse dans sa vie, tous dans un mouvement ascendant d’une lucidité aiguisée et d’une extrême sensibilité vont vous faire prendre de la hauteur : vertigineux ! Le thème de ce numéro est la « contrebande », l’art de passer outre ce qui est mis au ban : contre-ban(de). La CF est bannie des institutions vaudoises, nous y voilà : nous sommes tous contrebandiers – mais chut, bonne lecture en catimini et en tapinois…

Catherine Légeret

Sommaire

• ditorial
• Le pouvoir des mots – Conférence de Léonore Ross, suivie de la table ronde
• Table ronde sur le thème « Le pouvoir des mots » – Divers auteurs
• Ma première participation à une conférence suivie d’une table ronde – Jennifer
• Divers textes et dessins pour se dire – Divers auteurs
• Deux textes autour du thème « La contrebande »
• Annonce de l’exposition de David Légeret
• Le coin des cinéastes : le film « Hors Normes » – Jacques Légeret
• Vous avez la parole
• Agenda
• Nouvelle organisation de la formation en Psychophanie et CF – Line Short
• Formations en Suisse romande

Texte « coup de cœur » en première page

Michael Binder avait placé notre Table ronde du 6 avril sous le thème « son musical, échange et communication ». Dans son livre « La République », Platon écrit que « la musique est une loi morale ; elle donne une âme à l’univers, des ailes à la pensée, un essor à l’imagination, un charme à la tristesse, de la gaieté et de la vie à toute chose. Elle est l’essence de l’harmonie, qu’elle rétablit et élève vers tout ce qui est bon, juste et beau dont elle est, bien qu’invisible, la forme éblouissante, passionnante, éternelle ». Aucun des huit participants à la Table Ronde n’a lu Platon mais le son – et le sens – de ces mots n’ont nul besoin de leur être expliqués ; il suffit de lire leurs propos.

Jacques Légeret

Editorial

Notre No 27 est foisonnant comme le printemps qui salue sa parution. Il s’ouvre sur deux Tables rondes de partage et de communication sur le son musical produit par des instruments à cordes, une flûte, un hang et des cloches d’une part et par le Bao-Pao un instrument électronique d’autre part.

Nos auteurs vous emmèneront ensuite visiter le « Jardin de leur Cœur » thème printanier de ce Numéro.

Enfin, aux côtés d’Audrey Colle et Astrid Van Kester, vous emprunterez le chemin initiatique de Quetzalcoatl qui vous conduira jusqu’à la représentation d’une mort lumineuse, puisque notre outil CF/Psychophanie propose avec Isabelle Courrier des clés en fin de vie pour accéder à la porte de l’au-delà.

Catherine Légeret

Sommaire

• Editorial
• Table ronde sur le thème « Le son musical » – Divers auteurs
• Table ronde sur le thème « A la découverte du bao-pao » – Divers auteurs
• Texte et dessin de Nicola Chiot
• Textes autour du thème « Au jardin de mon cœur » – Divers auteurs
• Conférence du 23 février 2019 en deux parties sur le thème : « Mettre la vie dans la mort et comment la psychophanie peut y participer » Première partie par Audrey Colle et Astrid Van Kester Deuxième partie par Isabelle Courrier
• Le coin du libraire : « Explorateurs de l’invisible » de Jean Staune
• Vous avez la parole
• Agenda
• Formations en Suisse romande

Texte « coup de cœur » en première page

« Me voici tout entière à notre moment de communication. Je sens cette interrogation en toi alors je vais t’y répondre. Sans communication pas de vie car sans communication nos âmes s’étiolent et se fanent. Communiquer est une nourriture aussi essentielle que celle qui nourrit notre corps. Ne punit-on pas ceux qui ont fauté par une privation de communication ? Alors quand nous sommes prisonniers d’un corps qui empêche la communication, notre âme se dessèche et meurt.

Heureusement il y a plusieurs manières de communiquer et les signaux subtils envoyés par le corps, ou le langage corporel, le regard, l’intention, sont aussi des aides importantes de la communication.

Même, ou plutôt aussi, les animaux communiquent entre eux. Par les mêmes canaux subtils que ceux qui nous relient toi et moi. »

Yasmine facilitée par Line Short, novembre 2017

Editorial

L’éditorial du numéro 24 de Fleur de Parole se concluait par une citation d’Albert Jaccard : « communiquer, c’est mettre en commun ; et mettre en commun, c’est l’acte qui nous constitue. Si l’on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain ».

Accueillir l’innovation pour mieux communiquer est au cœur du défi profondément humain qui consiste à mettre les êtres quels qu’ils soient en relation, un défi relevé avec brio dans la Fondation « Lebenshilfe » de Reinach (environ 50 Facilitants formés à des degrés divers) dont le directeur était venu nous parler de la CF dans son institution. Tout ce qui compte de professionnels s’occupant de handicap dans les cantons romands avait été invité pour en débattre voire contredire l’orateur qui s’est exprimé devant une salle désertée par ses pairs : personne n’avait répondu à l’invitation. Est-ce pour cela que le canton de Vaud, via une décision du SESAF et du SPAS, datée du 7 juillet 2018, a décidé de ne pas « reconnaître la CF en tant qu’outil de communication  » dans les institutions subventionnées ?

Sempiternelle raison invoquée : « la CF n’est pas validée par la communauté scientifique ». Dès lors, qu’en est-il de l’homéopathie, de la médecine chinoise, de l‘acupuncture, de l’ostéopathie, de la psychiatrie, de la psychanalyse, etc., techniques ou méthodes acceptées, reconnues et pratiquées dont on attend toujours la « validation scientifique » ? Cautèle typiquement suisse : comme on ne peut pas vraiment interdire la CF, on le fait par le biais du financement – pour des sommes dérisoires ! On ne fera pas l’injure d’insinuer que les auteurs de cet oukase n’ont jamais assisté, au minimum, à une séance de CF ou même à une Table ronde réunissant tout un groupe d’intervenants mutiques s’exprimant allègrement sur le débat du jour grâce à leurs Facilitants.

Pour soutenir une position négative, rien de plus simple que de s’appuyer sur de « nombreuses études » que l’on ne cite pas, tant il est facile d’en trouver sur Internet qui confortent les préjugés. La CF est enseignée aux USA (Université de Syracuse), débattue dans d’autres Universités et pratiquée : par exemple le « Autism National Committee » estime que « l’accès à la facilitation et à toute autre forme de communication augmentative et alternative est un droit basique ».

« Ce n’est pas parce que je ne parle pas que je n’ai rien à dire » : au fait, les censeurs vaudois ont-ils demandé leurs avis aux personnes mutiques ? Poser la question c’est y répondre, il est donc temps de publier la réaction d’un autiste mutique.

Catherine et Jacques Légeret, parents d’un adulte polyhandicapé mutique

Sommaire

• Editorial
• Réponse d’un autiste aux ignorants
• Avons-nous une mission ? Et si oui laquelle ? Lesquelles ? – Dre Claire Feuillat
• Table ronde sur le thème de notre mission sur terre – Divers auteurs
• Textes autour du thème « Avis de tempête » – Divers auteurs
• La Communication facilitée et la Psychophanie … – Martine Vonarburg
• Le site de CF-Romandie remodelé
• Le coin du libraire : « L’écrit de l’âme »
• Petite chronique des voyages de David – David Légeret
• Vous avez la parole
• Agenda
• Formations en Suisse romande